Traditionnellement, une saison de Formule 1 est coupée en deux parties. D’une part, de la période des essais hivernaux du mois de février jusqu’au début de la trêve estivale, fin juillet-début août.
D’autre part, du retour des vacances d’été, marquées par une fermeture obligatoire des usines pendant deux semaines, à la conclusion du championnat à Abou Dhabi, vers la fin novembre – début décembre. Mais au milieu du jeu de quilles : une autre pause de presque un mois ! Pourquoi ?

Rendez-vous à Austin… dans presque un mois !

Dans la foulée du Grand Prix de Singapour, disputé dans la nuit de Marina Bay, les écuries et pilotes de Formule 1 n’ont pas mis le cap sur leur prochaine destination, prévue outre-Atlantique sur le COTA d’Austin, théâtre depuis 2012 du très populaire Grand Prix des Etats-Unis, une des désormais quatre épreuves organisées en terre nord-américaine, si l’on inclut le Canada.
A la place, les protagonistes du Championnat du monde ont sagement regagné leurs pénates. La raison ? Une pause de… plus de trois semaines dans le calendrier avant la manche texane, prévue seulement lors du week-end du 18 au 20 octobre.
Le retour aux affaires promet d’ailleurs d’être chargé puisque le Sprint sera de la partie le samedi, pour davantage de points attribués aux classements. Sachant qu’il nous reste trois courses sprint à disputer, la fin de saison s’annonce des plus indécises, tant du côté des Pilotes que des Constructeurs où McLaren est parvenue à détrôner l’invincible Red Bull.
On se souvient qu’en 2023, le Grand Prix des États-Unis avait été remporté par Max Verstappen devant Lando Norris et Carlos Sainz. Un tels scénario est-il susceptible de se répéter cette saison ? Rien n’est moins sûr au vu de la montée en puissance de McLaren qui dame le pion à l’ogre néerlandais, sevré de victoires depuis… Barcelone le 23 juin !

Pourquoi une telle pause ?

Mais revenons à la pause de plus de trois semaines imposée par le calendrier de la F1. Quand on constate qu’elle intervient moins d’un mois après la trêve estivale, une telle décision a de quoi hausser les sourcils. La raison est toute simple : il s’agit d’un hiatus causé par la réorganisation de dates concernant deux Grands Prix.
Traditionnellement organisé vers la fin de saison, le Japon a accepté en 2024 d’être déplacé au printemps, le 7 avril dernier, pour coïncider avec la manche chinoise du 21 avril dans un souci de davantage de régionalisation du calendrier mondial.
Autre changement acté cette saison, le déplacement du Qatar d’octobre (il avait eu lieu le week-end du 8 en 2023) à décembre (le 1er) pour une triplette de fin de saison comprenant aussi Las Vegas et Abou Dhabi.
Sachant que la décision de déplacer Suzuka est intervenue plus tardivement que prévu avant l’entame de la saison, il était alors impossible pour d’autres épreuves de reconsidérer leur place au calendrier.
Déplacer la manche d’Austin
plus tôt en octobre aurait pu être une option mais n’a pas beaucoup de sens d’un point de vue logistique, et écologique, sachant que le COTA entame un triple header comprenant le Mexique (27 octobre) et le Brésil (3 novembre).

A priori, la situation devrait revenir à la normale en 2025 au vu du calendrier dévoilé par la Formule 1.