Envoyé spécial à Villeneuve d’Ascq

Êtes-vous satisfait du contenu ?
Fabien Galthié : On est tous d’accord, je pense. La victoire est importante vu le scénario de ce match qu’on n’est pas parvenu à maîtriser. Ce scénario a été difficile nerveusement pour les joueurs sur le terrain, qui avaient envie de bien faire. Mais il y avait en face une équipe uruguayenne qui a su nous contrer, nous poser des problèmes un peu partout, dans tous les secteurs du jeu.

Quels enseignements tirez-vous de cette prestation laborieuse ?
À chaud, c’est difficile de faire une analyse. On va d’abord bien récupérer et partager le plaisir d’avoir gagné ce match. Il y a pas mal de sujets de satisfaction, dont le retour d’Anthony (Jelonch). On va retenir le positif…

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Ce match n’est-il pas le moins bon de votre mandat depuis quatre ans ?
C’est le 41e match. Il faudrait tous les analyser pour répondre à cette question… L’important, c’est la victoire. On n’est pas là pour faire une démonstration ou rendre une copie propre, mais pour gagner. L’objectif est atteint. Après, si frustration il y a, elle est pour les joueurs qui n’ont pas pris beaucoup de plaisir, ne se sont pas amusés. Ils sont certainement frustrés. Mais respectons l’adversaire…

Cette prestation décevante ne constitue pas une régression inquiétante ?
C’est vous qui employez le mot décevant, moi je ne l’ai pas employé. J’ai parlé de la victoire et des points d’amélioration… Les joueurs sont frustrés et on va travailler sur ce match. Par expérience, je sais que les matches, il faut les jouer. Là on ne connaissait pas l’adversaire, on ne savait pas comment il s’était préparé. On pouvait être surpris et on l’a été. Désagréablement. L’Uruguay a réalisé son plan. Mais on est satisfait car il y a la victoire…

C’était un match-piège. Et on ne se l’est pas rendu facile.

Fabien Galthié

Ce match change-t-il vos plans pour celui contre la Namibie, jeudi prochain à Marseille
Il n’y a pas de blessés, c’est un deuxième point positif avec la victoire. Et de la matière pour travailler. Le plan est en marche et ça se passe plutôt bien. La Coupe du monde est une aventure au long cours où chaque match est une épreuve. Celle-ci nous permet de fortifier un peu plus les liens du groupe et de nous rendre plus forts dans une semaine à Marseille.

Il y a une semaine, votre équipe n’avait concédé que quatre pénalités contre les All Blacks. Cette fois, elle en a concédé quinze…
On a réalisé une mauvaise performance en termes de maîtrise collective. On avait une équipe de France nerveuse qui voulait absolument faire la différence et, en face, une équipe qui combattait énormément au sol, avec des joueurs très agressifs sur le porteur de balle. On a été d’abord surpris, et puis, après, tu doutes. C’était un match-piège. Et on ne se l’est pas rendu facile.

Qu’avez-vous pensé de l’arbitrage des mêlées ?
Je ne me permets pas de parler de l’arbitrage. C’est une partie tellement importante de la performance… L’arbitre a envie que ça se passe bien, nous, on a envie qu’il nous comprenne. Dans ce match, la mêlée a été source de récompense et de punition, de sanction. On regardera de près pour définir les points d’amélioration.

Propos recueillis en conférence de presse