La caravane de la Formule 1 retrouve l’Ile Notre-Dame de Montréal à l’occasion du Grand Prix du Canada, l’une des épreuves les plus populaires du Championnat du monde. Il y a trois décennies, en 1995, un certain Jean Alesi signait l’un de ses plus beaux faits d’armes en F1 au volant d’une Ferrari.
Jean Alesi s’offre le plus beau des cadeaux d’anniversaire !
Ce dimanche se déroule le Grand Prix du Canada sur l’étriqué Circuit Gilles-Villeneuve, du nom du regretté pilote Ferrari décédé dans un accident tragique à Zolder, en Belgique, en 1982.
L’occasion est toute trouvée pour remonter le temps et de rendre hommage à l’un de nos pilotes tricolores ayant réussi à s’illustrer en terre québécoise.
Nous sommes en 1995. A l’occasion de son anniversaire, Jean Alesi réussit un véritable exploit. Au volant de sa Ferrari 412 T2 qu’il qualifie en cinquième position sur la grille de départ, le natif d’Avignon signe sa première victoire en F1. Pas mal comme cadeau pour souffler ses 31 bougies !
Ce succès, Alesi le savoure. D’abord parce que la course aura été tendue et haletante, émaillée notamment des abandons de Damon Hill, alors en pleine lutte pour le titre mondial face à un Michael Schumacher dominateur au volant de sa Benetton, et David Coulthard sur Williams-Renault.
Ensuite, parce que ce coup d’éclat sur la plus haute marche du podium est et restera le seul d’une riche carrière étendue sur 201 départs de 1989 à 2001 dans la catégorie-reine.
Jean Alesi : une carrière en F1 entre hauts et bas
Si Jean Alesi a connu la consécration ultime avec la Scuderia en 1995, sa carrière en rouge ne fut hélas pas à la hauteur de ses espérances. Bombardé en 1991 aux côtés du “Professeur” Alain Prost, fort de trois titres mondiaux, l’Avignonnais pâtissait d’un statut de deuxième pilote tout désigné, mais aussi d’un matériel, la 642 F1, bien moins compétitif que les McLaren-Honda d’Ayrton Senna et Gerhard Berger, ou encore les Williams-Renault de Nigel Mansell et Ricardo Patrese.
Après deux saisons compliquées, l’arrivée de Jean Todt en 1993 permettait à Ferrari de retrouver quelques couleurs. La progression de l’écurie cumulait avec les succès de Berger, à Hockenheim en 1994, et Alesi, à Montréal, la saison suivante.
Remplacés par le duo Schumacher – Eddie Irvine pour 1996, Berger et Alesi passaient du côté de Benetton pour deux nouvelles saisons couronnées de quelques belles performances dans le chef du Français.
Sa fin de sa carrière en Formule 1 ne lui permettait toutefois plus de se battre pour les avant-postes chez Prost- Peugeot, Sauber puis Jordan.