En 2006, Lexus jette un pavé dans la mare des BMW M3, Mercedes C 63 AMG et Audi RS4 avec l’IS-F dont le V8 5.0 développe 423 ch.

Lexus IS-F (2006-2013) : toujours d’actualité

Au-delà des 270 km/h en pointe et des 5’’2 pour passer de 0 à 100 km/h, cette berline uniquement disponible en propulsion séduit grâce à son dynamisme remarquable et à sa qualité de fabrication irréprochable. En mars 2009, Lexus change le tableau de bord et le tarage des suspensions. À partir d’octobre 2010, le constructeur effectue un restylage pour la remettre dans le vent. Outre l’apparition de feux de jour, notons l’adoption de compteurs inédits, d’un disque dur dernière génération avec port USB, et surtout, la greffe d’un autobloquant Torsen mécanique qui améliore l’efficacité.
C’est ainsi que notre Lexus IS-F finira sa carrière chez nous en 2013, après avoir été diffusée seulement à une centaine d’exemplaires. Bonne nouvelle, outre son exclusivité et sa fiabilité au-dessus du lot, cette berline sportive, facturée 73 500 € à l’époque, s’affiche aujourd’hui à moins de 25 000 € en bon état.

L’intérieur

Construite avec rigueur, cette IS-F traverse les années sans dommage. Seule fausse note, des bruits dans l’habitacle peuvent se faire entendre sur les millésimes antérieurs au restylage de 2009. Il s’agit d’un souci réglé grâce à la pose de patins absorbants par Lexus. Le cuir est réputé un peu fragile, mais seuls les bourrelets latéraux ont tendance à s’user prématurément. Bien sûr, l’interface multimédia est aujourd’hui dépassée, mais sa dotation de série en fait une voiture tout à fait d’actualité. Les seules options à l’époque se limitaient au toit ouvrant et au régulateur de vitesse adaptatif, des équipements prisés en seconde main. À propos d’appareils électroniques, sachez qu’il n’y a pas de soucis à redouter de ce côté-là. Seules des mises à jour en atelier sont nécessaires, notamment pour faire fonctionner le GPS. Par ailleurs, Lexus a procédé à un rappel concernant les airbags passagers.

La carrosserie et la structure

Dérivée de l’IS, cette variante F en utilise toute la structure et la carrosserie. Seuls diffèrent quelques éléments, comme les ailes avant, ou les boucliers avant et arrière. Si ces derniers éléments peints couleur carrosserie sont en matériaux composites, ce n’est pas le cas de la carrosserie, qui est en acier classique, ce qui explique en partie le poids élevé.
En cas d’accrochage bénin, il vous sera possible de la faire réparer chez n’importe quel professionnel. D’origine, la Lexus IS-F présente des peintures bien appliquées et des ajustages précis. Le contraire doit vous alerter : vous êtes en présence d’un exemplaire mal rénové. Les seuls soucis se limitent à de la buée dans les phares, signe d’une mauvaise étanchéité. Lexus a également procédé à un rappel pour un défaut de fixation des écrous d’essuie-glace, sur les modèles produits de 2007 à 2011.

Le moteur

L’IS-F reçoit un noble V8 5.0 32 soupapes placé longitudinalement. Ce bloc atmosphérique renferme une solide distribution par chaîne et tourne assez lentement, avec un rupteur situé à seulement 6 850 tr/mn. Ce caractère paisible le préserve et sa conception lui confère une fiabilité au-dessus du lot. L’entretien se limite à une maintenance tous les 15 000 km (572 € environ dans le réseau). En alternance, il faudra prévoir une révision plus importante. Elle comprend une purge des freins et un changement d’huile du pont, ce qui coûte 802 €. Tous les 90 000 km, intervient la grosse maintenance qui inclut le remplacement des 8 bougies (comptez 1 136 € environ). Les seuls problèmes connus se limitent à une défaillance possible du ventilateur sur les modèles produits de 2007 à 2011 et un joint de capteur de pression de carburant fragile sur ceux produits jusqu’en 2010.

La transmission

Faut-il le regretter ? Seule une boîte automatique est disponible sur cette propulsion. Heureusement, il s’agit d’une ZF qui comporte 8 rapports, très douce et agréable à l’usage. Elle ne doit pas présenter d’à-coups, chaque changement de vitesse devant se montrer fluide et n’émettre aucun bruit suspect. Par rapport à ce qui existe aujourd’hui, cette boîte automatique ne paraît pas très rapide, sauf si on prend la main via les palettes solidaires du volant pour passer soi-même chaque vitesse. Réputée très fiable, cette traditionnelle boîte à convertisseur réclame seulement une vidange tous les 60 000 km avec un remplacement de crépine, ce qui coûte dans les 919 € avec la révision classique.

Les trains roulants

Le luxe et la belle finition de cette IS-F se paient sur la balance : 1 730 kg mesurés par nos soins. Cela a une incidence sur la longévité des périssables, notamment les pneus, pas franchement donnés. C’est du 225/40 R19 à l’avant et du 255/35 R19 à l’arrière, et le remplacement des quatre, à faire tous les 30 000 km environ, revient à 1 472 € avec la pose. Les freins sont aussi fortement sollicités. Ils peuvent tenir près de 60 000 km. Tant mieux, car ils sont chers. Il faut compter 624 € pour un jeu de plaquettes et 911 € pour une paire de disques !
À noter qu’une purge des freins est à faire tous les 30 000 km, soit une révision sur deux. Enfin, pensez à bien ausculter l’état des jantes alliage. En plus de la trace d’éventuels chocs, sachez que leur peinture cloque sous l’effet de la chaleur. Mieux vaut les faire refaire, car elles sont hors de prix… 2 700 € l’unité !

Lexus IS-F (2006-2013) : quels sont les coûts d’entretien ?

Les coûts d’assurance

Les tarifs en occasion

L’IS-F figure rarement sur la short-list des amateurs de berlines, si bien qu’elle végète à des prix accessibles. Si un très beau modèle restylé de 2013, affichant moins de 80 000 km, peut encore prétendre à 35 000 €, une première version de 2008 approchant les 190 000 km peut retomber sous les 25 000 €.

Le choix de Sport Auto

L’idéal serait de privilégier un modèle restylé, pour bénéficier d’une finition plus valorisante et surtout du différentiel Torsen à glissement limité.