
Après le match brouillon et inabouti des Bleus, Paul Boudehent n’a pas caché son amertume. Il estime avoir manqué de respect envers ses proches et les supporters.
Avec la victoire, avez-vous le sourire malgré tout ?
Paul Boudehent : Je ne vais pas donner d’adjectifs, j’ai trop de… Il y a franchement beaucoup de regrets. Je tiens d’abord féliciter les Uruguayens qui ont vraiment joué avec le cœur. On s’y attendait, ils l’ont très bien fait. De notre côté, la prochaine fois, il faudra que nous jouions notre vrai jeu.
On n’a pas reconnu le XV de France. Pourquoi avez-vous tout fait à l’envers ?
On ne va pas commencer à s’autoflageller mais on doit mettre les ingrédients. Entre ce qu’on a fait la semaine dernière (face à la Nouvelle-Zélande) et ce qu’on a fait là, ce n’est pas possible. On a les outils, on a tout entre nos mains. Et on a fait un nombre de fautes énormes. Il y a beaucoup de choses à revoir. Il va falloir se remettre au travail.
«On aurait pu, et dû, montrer un autre visage par respect pour toutes les personnes venus nous voir.»
Quel sentiment prédomine ?
Il y a de l’amertume. Ma famille a fait le déplacement, beaucoup de familles de joueurs étaient présentes, il y avait beaucoup de supporters. Tout ça a un coût. On aurait pu, et dû, montrer un autre visage par respect pour toutes ces personnes. C’était la moindre des choses de faire une belle prestation pour eux. On ne va pas être égoïste. L’amertume, elle est vis-à-vis de ces gens qui ont pris de leur temps et de leur argent pour venir nous voir…
Avez-vous pris votre adversaire à la légère ?
Franchement non. Le problème, c’est que le terrain me fait mentir… Je l’ai préparé comme un match comme les autres. Mais on n’y a pas les mêmes ingrédients. Il faut qu’on se retrousse les manches. Et, aussi, qu’on se regarde dans un miroir et qu’on se dise la vérité.